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COVID-19 : mon arrière-grand-père décédé
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Alors, bien sûr, tout le monde le sait, le COVID-19 fait des ravages en France et partout dans le monde. Je voudrais partager une expérience qui ne m’a pas du tout plu : mon arrière-grand-père est mort du coronavirus. Vous aurez le détail de mes impressions jour par jour si vous lisez l’article en entier. Je voudrais aussi particulièrement remercier Kayrie FORSON (5°5), Hannah GATHELIER-LOMBAERT (5°6) et Myriam DAHANE (5°7) qui m’ont largement soutenues durant cette période d’épouvante.

  • VENDREDI 16 OCTOBRE – Ma mère passe un coup de fil et une terrible nouvelle s’abat sur notre famille : le plus vieux membre de notre famille est positif au COVID-19. Aussitôt je ressens un sentiment de vide en moi, mais aussi une énorme tristesse. Mes grands-parents se font tester, mais heureusement, ils sont négatifs au coronavirus.
  • SAMEDI 17, DIMANCHE 18 OCTOBRE – Une lourde inquiétude plane désormais sur tout ce petit monde qu’est notre famille. Va-t-il survivre ou non ?
  • LUNDI 19 OCTOBRE – Quand j’ai fini de petit déjeuner ce matin-là, je suis de bonne humeur (j’ai dormi presque normalement cette nuit). Mais quand je vais me brosser les dents, j’aperçois ma mère, en pleurs, au-dessus du lavabo. Je la questionne sur ce qui la rend  triste, mais, maintenant je pense que j’aurais préféré ne rien savoir, mais malgré moi j’entends ces mots, noyés de larmes et prononcés si doucement : “Grand-Papa est mort…“. Grand-Papa (car c’est le nom par lequel je l’appelais) ne disparut plus de ma tête à ce moment, et pour l’instant, il n’est toujours pas sorti de mon crâne. Je n’ai désormais plus aucun arrière-grand-parent, bien que j’en aie connu trois (tous morts entre 2010 et 2020)…
  • MARDI 20, MERCREDI 21 OCTOBRE – J’ai dû verser au moins dix litres de larmes depuis le 19 octobre et la quantité ne cesse d’augmenter. L’enterrement est prévu le jeudi qui arrive, à côté de Paris, à Vaucresson, là où il habitait.
  • JEUDI 22 OCTOBRE – Quatre heures trente de route jusqu’à Paris aller et autant pour le retour. C’est ainsi que nous partons à neuf heures trente pour un enterrement à seize heures trente. Pour “l’occasion”, j’avais copié un poème de Jacques PRÉVERT. Lorsque nous arrivons (suivis de ma tante et de mes grands-parents), la porte du cimetière est ouverte nous y entrons et attendons sagement que quelqu’un vienne nous chercher. Enfin, quelqu’un nous demande de passer dans l’autre partie du cimetière et nous nous approchons du trou. Mon grand-père (qui était le fils de mon arrière-grand-père) s’approche du cercueil, déposé juste avant et fait une déclaration qui s’adresse à sa mère, sa sœur, son frère et bien sûr son père. Puis il m’appelle et je lis ma poésie. Enfin, les cousines de ma mère distribuent des roses que nous jetons, les yeux baignés de larmes, dans le cercueil. J’y jette aussi ma feuille sur laquelle j’avais écrit mon poème.
    Un monsieur repose une pierre sur le trou, puis y dépose par-dessus les cinq ou six bouquets de fleurs qui avaient été apportés. Le prénom de mon arrière-grand-père n’a pas été encore gravé dessus, mais ce sera fait bientôt. Nous allons dans les chambres que nous avons réservées pour dormir, puis nous rentrons à Lyon, avec le souvenir de cet enterrement.

 

 

 

 

Je trouve important donc, de respecter ces recommandations :

Il est indispensable de les respecter  si vous ne voulez pas être chagrinés comme moi.

RE-gros merci à Hannah, Kayrie et Myriam,

Manon, 5°6

 

 

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