Aujourd’hui 9 Novembre, c’est la journée de lutte contre le harcèlement.
Qu’est-ce que le harcèlement ?
Il est reconnaissable par plusieurs signes, classables en plusieurs types :
Le harcèlement physique
- des bousculades, des croche-pattes ou des coups
Le harcèlement verbal
- un humour déplacé (ex : un surnom tel que Bouboule, Brindille…), des moqueries, des insultes : tout ce qui peut ridiculiser la victime
Le harcèlement psychologique, qui provoque chez la victime un sentiment d’insécurité, d’isolement et d’illégitimité.
- des humiliations à répétition, relayées dès que possible sur les réseaux sociaux
- des témoins passifs (qui encouragent ou qui ne font rien pour arrêter le harcèlement) : leur rôle est essentiel car si le harcèlement n’est pas encouragé, il s’arrêtera.
Il y a d’autres signes mais ceux-là sont les plus communs.
Il n’y a pas de personnes qui sont prédestinées à être victimes de harcèlement, l’apparence physique, les goûts, les notes… Tout peut être un prétexte. Le manque de confiance en soi ou l’isolement (par exemple si vous venez d’arriver dans un nouveau collège) sont souvent des déclencheurs. En résumé, n’importe qui peut-être victime de harcèlement, n’importe quand, n’importe où. Quel que soit son physique, ses goûts, ses notes, son passé.
Heureusement, il est possible de s’en défendre !
Le harcèlement peut impacter sur toute une vie, et, parfois pousser au suicide. Parler franchement avec ses harceleurs, même des années plus tard, peut libérer d’un poids. Dans cette vidéo, un harceleur et un harcelé se retrouvent 20 plus tard pour parler de leur passé commun, c’est un cas très intéressant.
https://www.youtube.com/watch?v=soFt9Sah-iE
Un nouveau Plan de lutte contre le harcèlement scolaire
Le nouveau plan de lutte contre le harcèlement scolaire va être mis en place pour la rentrée scolaire 2024-2025. Il a été annoncé par le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal le 27 septembre 2023. Ce plan de lutte a pour but de mettre un terme au harcèlement scolaire :
https://www.europe1.fr/politique/harcelement-scolaire-ce-quil-faut-retenir-du-plan-de-lutte-detaille-par-le-gouvernement-4205963
Le nouveau plan de lutte prévoit de créer un numéro unique à appeler quand on se fait harceler, le 3018. Pour plus de détails sur ce numéro, regardez la vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=yI9WIalbWOk
Voici ce qui est annoncé par Edouard Geffray, Directeur général de l’enseignement scolaire :
“Le harcèlement est un phénomène qui nous concerne tous et qui peut toucher chacun de vos élèves.
Il passe souvent inaperçu, car il est fréquemment constitué de faits qui, pris isolément, peuvent parfois, pour certains, sembler sans gravité : des bousculades, des coups, des moqueries et mises à l’écart, des surnoms ou insultes, des dégradations ou vols, des propagations de rumeurs, photos, menaces, directes ou via les réseaux sociaux… Pourtant, cumulés, répétés, parfois chaque jour, ces faits, souvent commis en groupe, peuvent avoir des conséquences très graves pour les élèves qui en sont victimes.
Depuis des années, beaucoup a été fait pour lutter contre ce fléau. Mais beaucoup encore reste à faire, notamment en raison du développement du harcèlement sur les réseaux sociaux. Il faut donc un double électrochoc. D’une part, dans l’écoute des élèves lorsqu’ils demandent notre protection. D’autre part, dans le traitement des cas de harcèlement.
C’est pourquoi, dès sa prise de fonction, le Ministre a décidé de faire du harcèlement entre élèves une priorité absolue.
Le plan interministériel sur le harcèlement, le 27 septembre 2023, constitue une nouvelle étape structurée autour de trois axes : prévention, détection et réaction.
D’ores et déjà, ce plan a trouvé un débouché dans la loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique afin que le cyber-harcèlement entre élèves soit mieux pris en charge par la Justice, avec une interdiction de l’usage des réseaux sociaux pour celui qui le commet.
A l’école, il faut avant tout en parler. En effet, l’institution scolaire doit aux familles d’être à l’écoute, de prendre soin de leurs enfants, de prévenir le harcèlement, dès ses premiers signes, et d’y répondre efficacement s’il survient. Cette évolution implique une action systémique et, en particulier, un dialogue renouvelé avec les familles.
Pour mettre fin à la spirale du harcèlement et associer pleinement les familles à notre objectif, le Ministre leur adressera prochainement une lettre afin de les engager dans un dialogue plus constructif et plus serein avec les acteurs de l’école.
Parallèlement, à partir du 9 novembre 2023, journée nationale de lutte contre le harcèlement, et jusqu’au 15 novembre, le Ministre a demandé que soit proposé à chaque élève, du CE2 à la Terminale, de répondre anonymement à un questionnaire élaboré avec le concours des scientifiques reconnus comme Marcel Rufo, Eric Debarbieux et Nicole Catheline.
Tous les élèves des écoles à compter du CE2, des collèges et des lycées se verront donc proposer de remplir ce questionnaire anonyme visant à évaluer s’ils sont susceptibles d’être victimes de harcèlement scolaire au cours d’un temps dédié. Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin.
Ce temps banalisé, dont l’organisation pratique est à l’initiative de chaque école, collège et lycée, sera l’occasion de mettre l’accent sur la prévention et la détection des situations de harcèlement, première condition de protection des élèves victimes.
Enfin, à travers sa restitution aux familles, selon des modalités définies par le directeur d’école ou le chef d’établissement, nous réaffirmerons notre volonté de protéger leurs enfants, tout en appelant chacun à prendre une part active à cette protection.
Cette mobilisation doit autant concerner les parents d’enfants victimes que témoins ou auteurs de harcèlement.
Nous tenons à vous remercier pour toutes les actions que vous avez déjà engagées et que vous allez poursuivre afin de prévenir, détecter et traiter le harcèlement entre élèves.
C’est notre priorité avec vous.”
Fait par Clelia et Chehine, 5è5