Dans cet article est conté le récit de jeunes aventuriers guidés par des professeurs à la découvertes de deux mondes de l’Antiquité présents encore aujourd’hui sous forme de vestiges, de bâtiments, d’objets, de restes de nourriture…

Le premier voyage fut l’Italie, du 8 au 13 avril. Il est 15h, les élèves se retrouvent au car. Ils ont dormi dans le car difficilement et à 9h pétantes, ils ont commencé la visite de nombreux lieux: la colonne Trajanne, construite en l’honneur de l’empereur Trajan dont elle retrace les conquêtes, l’Arc de Constantin, le Forum Romain, le Palatin. Le Colisée a été construit en 72 après J.C par l’empereur Vespasien puis par son fils Titus. C’est un amphithéâtre principalement pour les combats de gladiateurs, pour les spectacles publics comme des simulacres de batailles navales (des naumachies), des exécutions publiques, des chasses d’animaux sauvages, des reconstitutions de batailles célèbres et des drames basés sur la mythologie.

Le lendemain matin, les élèves ont marché pendant environ vingt minutes pour aller tout en haut du Vésuve, un volcan qui a fait éruption la première fois en 754 après J-C et qui a provoqué un désastre pour le paysage et la population. La découverte de l’architecture des temples est dans le programme de latin et, l’après-midi, ils en ont vu grandeur nature à Paestum trois temples: celui de Neptune, Athéna et Héra.

Quelle ne fut pas leur surprise, quand ils virent à Naples les voitures rouler sur les rails du tramway, klaxonnant à tout va, sans aucune file! Ainsi, ils ont visité le musée archéologique renfermant des objets retrouvés à Pompei et à Herculanum: de nombreuses statues de divinité ainsi que d’autres objets.  Pompéi, ville emblématique de l’érruption du Vésuve, conserve encore les vestiges de maisons romaines et des moulages de victimes de la coulée pyroclastique du volcan. Munis de carte du site, chapeaux, lunettes de soleil et appareils photos, les élèves ont parcouru les lieux et ont découvert la maison des mystères, seule maison ayant conservé une peinture sur tout un mur représentant les membres d’une famille.

Le dernier jour, après avoir récupéré les valises à l’hôtel de Pompéi, le car est retourné à Rome  pour voir la place et la Basilique Saint Pierre, le château Saint Ange, le Panthéon, la fontaine de Trévi…  Le soir, après avoir bien marché et mangé une pizza, les élèves ont pu flâner sur la place Navonne, réputée pour ses glaces. Leur particularité réside dans le fait qu’elles sont au lait de buffle ce qui les rend très crémeuses.

Les participants au club gaulois et latinistes ont pu participer au voyage en Bourgogne du 19 au 22 mai 2015. Ils sont partis le mardi matin aux alentours de 6h15 et arrivés vers 10h au musée d’Alésia. Les élèves se sont installés dans une grande salle et un guide leur a expliqué le contexte historique de la bataille d’Alésia. Un film a été projeté retraçant la lutte entre Vercingétorix, les Eduens et d’autres peuples alliés contre César et ses troupes romaines. Les Gaulois s’étaient réfugiés sur l’oppidum (une ville fortifiée en hauteur) de Bibracte.  César avait mis en place deux fortifications autour du village. Vercingétorix finit par se rendre après de multiples assauts et défaites de ses troupes. Il jeta ses armes aux pieds de César puis fut emmené à Rome pour être exhibé comme trophée de guerre lors du triomphe du vainqueur. A la suite du film,  les latinistes et membres du club gaulois ont parcouru le musée. Une démonstration de combat gaulois a eu lieu, les acteurs ont tout d’abord montré les différentes armes et protections et la manière dont ils les utilisaient.  L’après-midi fut consacrée à une déambulation dans le musée avec quelques explications supplémentaire sur Alésia et un atelier sur les vêtements et équipement gaulois.

Le soir- même, le car s’est rendu à Glux-en-Glenne où était le gîte et, le lendemain, à Bibracte, l’oppidum de Eduens.  Ils ont escaladé le Mont Beuvray  et vu les vestiges de Bibracte puis l’après-midi les élèves ont été répartis en groupes de travail soit sur une simulation de fouilles encadrées par l’archéologue Chiara Martini, soit dans des ateliers découvertes au musée. Des remparts reconstitués indiquaient l’entrée de l’opidum. Le site était entouré par une forêt luxuriante avec des arbres très anciens recouverts de mousse verte les plongeant dans l’ambiance magique des druides. Les deux jours qui suivirent, ils purent se mettre dans la peau d’un archéologue avec seau, casque, gilet jaune et truelle. Ils sont allés dans un laboratoire de recherche pour examiner les ruines qu’ils avaient mises à jour. Les objets ont été nettoyés consciencieusement puis triés par type d’objets. De là, un rapport de fouille a été rédigé pour chaque jour, dénombrant des vestiges (céramiques, tuiles, amphores, vaisselle, charbon, os…).

Texte et photos de Lucie V. et Flavie F.