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#9 Ces femmes qui marquent leur temps : Baker, la danse libératrice
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Joséphine Baker (1906-1975)

Entrée au Panthéon le 30 novembre 2021, Freda Josephine McDonald a refait parler d’elle en devenant la sixième

Freda Josephine McDonald enfant.

femme à rejoindre le temple républicain.

Née un 3 juin 1906 à Saint-Louis (Missouri, Etats-Unis) dans une famille afro-américaine, espagnole et amérindienne pauvre, elle n’a quasiment pas connu son père qui quitte sa mère alors que Joséphine a seulement un an.

Elle commence tôt à travailler, faisant le ménage pour des familles riches : dès son plus jeune âge, sa vie est marquée par la ségrégation raciale ; jamais un de ses employeurs blanc ne l’a traitée décemment. Pour Joséphine, pas le temps de se lamenter : elle doit aider financièrement sa famille pour nourrir ses trois frères et sœurs.

Elle est mariée à seulement 13 ans, avec Willie Wells, et forcée de quitter l’école au même moment.

Un jour, son employeuse dépasse les bornes : la pauvre fille ayant trop fait bouillir l’eau pour faire la vaisselle, celle-ci explose alors en morceaux. Pour la punir, sa maîtresse lui trempe les mains dans l’eau encore brûlante. Cet épisode est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Après avoir quitté son premier époux, Joséphine, qui danse depuis toute petite, décide de fuir avec une troupe

Joséphine Baker et son guépard au Casino de Paris. Affiche de Zig, 1930.

d’artistes en tournée, le Jones Family Band. De passage à Philadelphie en 1921, elle rencontre un certain Willie Baker qu’elle choisit d’épouser ; elle gardera son nom de scène toute sa vie. Elle s’installe donc à Philadelphie et prend un poste de danseuse au Standard Theater pour la somme modique de 10 dollars par semaine (ce qui équivaut à environ 9 €).

Ambitieuse, elle rêve de se projeter sur les scènes de Broadway à New-York. Elle n’a que 16 ans lorsqu’elle rompt avec son deuxième époux. Elle met peu de temps à se présenter au Music-Hall de Broadway et se voit d’abord refuser les portes du cabaret à plusieurs reprises. Après s’être acharnée auprès du directeur, elle finit par obtenir un petit poste.

Elle intègre la troupe de la comédie musicale “Shuffle Along”, un spectacle populaire à la distribution

Joséphine Baker dansant le charleston aux Folies Bergère à Paris lors de la Revue nègre en 1926. Photo de Stanislaus Julian Walery

entièrement noire. Au bout de deux ans de tournée, elle change de représentation et intègre une troupe qui donne une comédie musicale intitulée “Chocolate Dandies”. Elle finit par quitter le Music-Hall et entre au Plantation Club où elle fait la rencontre de Caroline Dudley Reagan. Cette dernière est l’épouse de l’attaché commercial de l’ambassade américaine à Paris, Donald J. Reagan, qui voit en Joséphine Baker un grand potentiel. En échange d’un salaire de 250 dollars par semaine, Joséphine accepte de suivre le couple jusqu’en France. Une fois à la capitale, Reagan compte monter un spectacle dont elle sera la vedette : la Revue nègre. Le couple Reagan est en fait envoyé par l’administrateur du théâtre des Champs-Élysées, André Daven, qui choisit de créer un spectacle entièrement exécuté par des Noirs sur les conseils du peintre Fernand Léger. Ils forment une troupe de treize danseurs et douze musiciens, dont Joséphine Baker.

André Daven ne fait pas ce choix pour rien : depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les Noirs commencent à être perçus de manière différente en France. Dans le Paris des années folles, la culture nègre est à la mode et les Noirs deviennent de plus en plus des vedettes. En 1919 est ainsi organisée la première exposition d’art nègre, qui rassemble les œuvres artistiques “non occidentales”.

Le 15 septembre 1925, c’est le grand

Affiche de couverture pour “La Folie du Jour”, illustrée par Roger de Valerio en 1926.

départ à bord du Berengaria. Le 22 septembre de la même année, la fine équipe débarque à Cherbourg. Reagan ne patiente pas longtemps : déjà, le 2 octobre 1925, il fait passer Joséphine en première partie de la Revue nègre qui se produit au théâtre des Champs-Élysées. Cependant, la prestation est jugée « pas assez nègre », alors on propose à la jeune artiste, qui n’est âgée que de 19 ans, de danser nue sur scène. Ayant beau être encore très jeune, Joséphine comprend très bien pourquoi on lui fait une telle requête et elle est outrée par une telle grossièreté. Mais elle finit par accepter de se produire seins nus, une ceinture de plumes à la taille, tel qu’est perçu le bon sauvage dans l’esprit des Français. Elle fait rapidement salle comble. Bien que ce spectacle se moque ouvertement des Blancs et plus précisément des colonies françaises, la jeune fille est stupéfaite en arrivant dans la Ville des Lumières : elle est traitée sans différence par rapport aux Blancs !

Un jour, j’ai réalisé que j’habitais dans un pays où j’avais peur d’être noire. C’était un pays réservé aux Blancs. Il n’y avait pas de place pour les Noirs. J’étouffais aux États-Unis. Beaucoup d’entre nous sommes partis, pas parce que nous le voulions, mais parce que nous ne pouvions plus supporter ça… Je me suis sentie libérée à Paris.

Cependant, après plus d’une centaine de représentations en France et à l’étranger, elle finit par mettre un terme à son

Joséphine Baker sur Chiquita, son guépard, en 1930

contrat pour en signer un autre. En 1927, elle prend un poste au théâtre des Folies Bergères dans un spectacle où elle incarne un des rôles principaux : “La Folie du Jour”. Elle danse avec une ceinture de bananes pour seul costume, symbole du racisme par excellence, tandis que le danseur sénégalais Féral Benga joue du tam-tam.

Affiche du film “La Sirène des Tropiques”

Son dernier amant et imprésario, surnommé Pepito (il se nomme en réalité Giuseppe Abatino), la persuade de jouer dans “La Sirène des tropiques” en 1927. Il gère et fonde également son propre cabaret le 14 décembre 1926, Chez Joséphine, un club situé à deux pas du Moulin Rouge (malgré des tentatives pour le sauver, le cabaret a aujourd’hui disparu). Joséphine, qui n’a peur de rien, se lance également dans la chanson ; Pepito organise sa première tournée internationale en 1928. L’artiste cultive un style provoquant avec sa coupe garçonne et

Joséphine Baker peinte par Jean-Gabriel Domergue. ©Galerie Berko

devient une inspiratrice de mode, tant pour sa coupe que ses tenues : son amant lance une suite de produits à son nom de sorte à ce que Joséphine devienne le nouveau modèle féminin. Un marché qui marche du feu de Dieu ! La jeune femme est libre et assume sa bisexualité, passant d’un partenaire à un autre : elle engage George Simenon comme secrétaire, mais entretient également une relation amoureuse avec lui. Elle fait le bonheur des peintres cubistes qui la prennent comme sujet de leurs peintures, vénérant son style et ses formes. Bref, Joséphine n’est plus seulement une artiste, c’est une star et un modèle.

Tout le monde fait le Charleston. Je les divertis tous, les serveurs, le cuisinier, le caissier, les chasseurs, la chèvre et le cochon… Et moi, je danse, je danse.

En 1930, elle est engagée en tant que meneuse de revue par Henri Varna, le directeur du Casino de Paris : celui-ci lui achète un guépard avec lequel elle se promène sur scène et terrorise aussi bien l’orchestre que le public.

En 1931, elle chante pour la première fois une chanson désormais devenue iconique : “J’ai deux amours”. Composée

Joséphine Baker lors d’une distribution de pot-au-feu en 1932

par Vincent Scotto, elle lui assure un succès retentissant. La même année, la crise économique de 1929 finit par rattraper la France : si la population ne se jette pas par les fenêtres comme aux Etats-Unis, elle est touchée par une forte hausse du chômage qui est certes moins importante qu’en Allemagne, mais s’étend sur une plus longue période. Joséphine devient alors marraine d’une organisation de secours populaire du 18ème arrondissement de Paris, le Pot-au-feu des Vieux : l’association, fondée par Madame Duchoiselle, distribue des denrées alimentaires aux personnes âgées les plus démunies ; c’est l’ancêtre des Restos du cœur.

Elle prend part à divers rôles dans des films tels “Zouzou” et “Princesse Tam Tam”, mais elle n’obtient pas autant de succès que pour ses chansons et ses danses.

En octobre 1935, elle retourne sur sa terre natale pour une tournée d’un an, mais la ségrégation encore puissante là-

Jean Lion, 6 septembre 1910 – 18 novembre 1957, était un français de religion juive : pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage cependant dans la Résistance et obtient plus tard la Croix de Guerre, la Légion d’Honneur et la médaille de la Résistance française.

bas ne lui permet pas le succès de Paris. Cet échec sur une lancée qui n’avait trouvé aucun obstacle jusqu’alors provoque la séparation de Pepito et Joséphine. Elle revient en France en mai 1936 et Giuseppe meurt en octobre. Fâchée contre son pays, elle épouse Jean Lion, un négociant qui détient la société Jean Lion et Cie, le 30 novembre 1937. Elle acquiert ainsi la nationalité française. Jean Lion étant juif, certains disent que Joséphine s’est convertie au judaïsme pour l’épouser. Le nouveau couple s’installe dans une nouvelle demeure, le château des Milandes (Dordogne), que Joséphine aime appeler son “château de la Belle au Bois Dormant”.

Le triomphe continue à Paris et dans le reste de l’Europe où elle tourne pendant presque 2 ans ; Joséphine est célèbre partout dans le monde, sauf peut-être en Autriche et en Allemagne où elle incarne le signe de la décadence des courants de pensée. Les nazis interdisent même une de ses représentations à Munich.

Elle s’engage immédiatement dans la Résistance dès que la Seconde Guerre mondiale se

Joséphine Baker à Alger en 1944

profile : elle se mobilise pour la Croix-Rouge et transforme le château des Milandes (Dordogne) en haut-lieu de la résistance, s’occupe de l’accueil de réfugiés et de l’envoi de colis aux soldats. En plus de cela, elle tend l’oreille dans les soirées mondaines où elle accède facilement grâce à sa célébrité – notamment dans les ambassades – et fournit tous les renseignements aux services secrets de la France libre grâce à ses partitions de musique sur lesquelles sont dessinés des plans allemands à l’encre invisible. Sa célébrité lui sert de couverture et Joséphine permet également à un officier du

Joséphine Baker en 1940, photographie Studio Harcourt.

contre-espionnage (Jacques Abtey) d’opérer en le faisant passer pour son assistant. Elle se rend en Afrique du Nord lorsque les alliés en reprennent le contrôle afin de remonter le moral des troupes en donnant des concerts et de récolter des fonds pour cette nouvelle armée, mais surtout pour soutenir le gouvernement du général De Gaulle dont les bureaux se trouvent au lycée Descartes d’Alger. Elle y est logée à l’hôtel Alleti, boulevard des Martyrs. De Gaulle la remercie en lui offrant une croix de Lorraine en or qu’elle revend aussitôt aux enchères afin d’en offrir les recettes à la Résistance. Elle effectue une grande virée en jeep en passant par le Maroc et l’Egypte, puis le Liban et la Syrie, tout cela dans le but de récolter un maximum d’informations auprès des officiels qu’elle rencontre. Elle s’engage dans les Forces aériennes françaises libres en obtenant un brevet de pilote : elle accède au grade de sous-lieutenant dans le corps des auxiliaires féminines de l’armée de l’Air. Elle suit les troupes alliées pendant le débarquement en Provence où elle effectue des concerts pour soutenir leur moral.

Après la Libération, elle continue d’aider la Croix-Rouge dans ses actions caritatives.

Joséphine Baker en 1961 au château des Milandes

Le 8 octobre 1946, alors qu’elle est hospitalisée, le colonel Guy Baucheron de Boissoudy lui remet la médaille de la Résistance française avec rosette.

Après avoir divorcé avec Jean Lion en 1940, elle épouse Jo Bouillon en 1947 et achète le château des Milandes.

L’héroïne française qu’est devenue Joséphine Baker accepte une invitation à se produire aux Etats-Unis, entre 1949

Joséphine Baker portant une ceinture de bananes en 1926. Photo de Waléry.

et 1950. De nouveau, c’est un échec humiliant : son pays ne tolère toujours pas qu’une célébrité noire dorme dans le même hôtel que des Blancs. Joséphine s’intime d’agir et retourne sur la terre des siens en 1951 pour un concert en Floride un peu particulier : elle impose dans son contrat que toutes les “races” d’Etats-uniens puissent prendre place dans la salle. C’est un événement historique : Joséphine se donne en concert dans un spectacle accessible pour la première fois aussi bien aux Blancs qu’aux Noirs. Partout, à Miami, Los Angeles, Las Vegas, c’est un triomphe. Cette tournée serait restée parfaite si un incident n’était point venu ombrager son passage aux Etats-Unis : alors qu’elle dîne avec des amis au Stork Club de New York, son plat ne vient pas. Elle comprend qu’elle subit là une démonstration de racisme. Son histoire se médiatise après qu’elle a contacté la National Association for the Advancement of Colored People (Association Nationale pour la Défense des Personnes de Couleur, NAACP) et vire au cauchemar lorsque le FBI s’empare de l’affaire. Après avoir été déclarée ennemie des Etats-Unis, elle s’envole pour l’Amérique Latine. Mais ses concerts sont tour à tour annulés, le FBI faisant pression sur les différents gouvernements du continent. La célébrité internationale finit par rentrer en France.

A son retour des Etats-Unis en 1950, Joséphine Baker devient la première ambassadrice de la haute couture française grâce à sa relation privilégiée avec Pierre Balmain et Christian Dior : la France étant ruinée par la guerre dont elle sort à peine, les financements ne sont pas suffisants pour faire briller la haute couture française à l’étranger avec de vrais mannequins.

Alors qu’elle a subi une hystérectomie en 1941 après l’accouchement d’un enfant mort-né, elle crée en 1955 une “tribu

La « tribu arc-en-ciel » en 1959

arc-en-ciel”, réunissant 12 enfants de tous les continents qu’elle a adoptés. Ce rêve, elle le réalise avec son dernier époux, Jo Bouillon, dans le but de prouver au globe que tous les humains peuvent vivre en harmonie. Cependant, le couple se sépare deux ans plus tard avant de divorcer en 1961. Elle commence à avoir des problèmes de finances, engloutissant l’ensemble de sa fortune dans le château des Milandes pour lequel elle engage quantité de personnel.

Le 19 août 1961, dans son château des Milandes, Joséphine reçoit la reconnaissance ultime : elle est décorée chevalier de la Légion d’honneur ainsi que de la croix de guerre 1939-1945 avec palme par le général Martial Valin.

Dans les années 1960, elle milite contre la politique d’apartheid instaurée en Afrique du Sud. Joséphine répond

Baker portant son uniforme de l’Armée de l’air française. Studios Harcourt, 1948

immédiatement à l’appel de Martin Luther King le 28 août 1963 et participe à la Marche sur Washington grâce à Bob Kennedy qui annule son interdiction de Visa : elle prend la parole à son pupitre, habillée de l’uniforme de l’armée de l’air française et décorée de ses médailles de résistante, et sera la seule femme à le faire. Enfin, Joséphine est réconciliée avec son pays. C’est à cette même époque qu’elle prend part à la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme depuis 1979, anciennement LICA).

En 1964, ne parvenant plus à payer le fonctionnement de son château, elle commence à avoir des problèmes avec le fisc. Elle fait un appel aux dons pour sauver sa demeure et reçoit une somme importante de la part de l’actrice Brigitte Bardot. En 1968, le château est finalement vendu pour un dixième de sa valeur initiale, mais après avoir vécu uniquement dans sa cuisine et passé une nuit sur le perron de la demeure, elle obtient un sursis jusqu’au 15 mars 1969. Ruinée, elle doit son salut à son amie la princesse Grace de Monaco (il s’agit de l’actrice Grace Kelly avant son mariage avec Rainier III) qui lui prête la somme nécessaire à l’achat d’une propriété à Roquebrune. La princesse l’invite à donner des spectacles de charité à Monaco et, aidée par la Croix-Rouge, elle parvient à remonter sur les planches dès 1968 à Paris, puis de nouveau à l’étranger en 1973.

Afin de fêter ses 50 ans de carrière de danseuse, Joséphine inaugure le 24 mars 1975 la rétrospective Joséphine à Bobino, à laquelle assistent de nombreuses célébrités dont Pierre Balmain, Jeanne Moreau et son amie la princesse Grace de Monaco qui est invitée d’honneur mais aussi mécène de l’événement avec son époux, le prince Rainier III de Monaco.

Le 10 avril 1975, le lendemain d’une représentation, Joséphine Baker est transportée d’urgence à l’hôpital, victime d’une attaque cérébrale à laquelle elle ne survit pas : elle meurt le 12 avril 1975, âgée de seulement 68 ans.

Après les honneurs militaires et les funérailles célébrées à l’Eglise de la Madeleine de Paris, elle est enterrée au cimetière de Monaco.

Femme de tous les fronts, cette guerrière a donné au monde tous ses espoirs de paix et de tolérance.

NB 1 : les convictions politiques de Joséphine Baker sont incertaines. Cependant, l’écrivain Alejo Carpentier a publié en

Joséphine Baker à La Havane (Cuba) en 1950, par Rudolf Suroch.

1931 un article dans lequel il parlait de l’influence de la rumba cubaine sur les chansons de Joséphine Baker. Or, en tournée de 1950 à 1953 à Cuba, elle aurait donné un concert au profit du parti de Fidel Castro : elle se vit ensuite arrêtée par l’action conjointe de la mafia, du FBI et des renseignements militaires cubains. Selon le FBI, elle se serait produite au bénéfice de la SFIO vers 1936-1938 et aurait effectué une tournée en URSS en 1936. Elle aurait été l’invitée de Fidel Castro à plusieurs reprises. Son fils, Brian Bouillon-Baker, a rapporté que Joséphine Baker voyait le communisme comme « la plus belle des idées » et s’intéressait particulièrement à Cuba « parce que c’est un pays qui mettait un point d’honneur à l’éducation et aux soins des plus jeunes. De plus, c’était une société métisse et fraternelle. Pour Joséphine Baker, cela répondait à l’idéal communiste et à l’idée qu’elle s’en faisait. ».

NB 2 : Joséphine a mené des combats pour des causes très diverses. Cependant, elle a toujours été très mal vue par les afro-américains qui vivaient encore aux Etats-Unis car ceux-ci considéraient qu’elle agissait avec lâcheté, s’étant enfuie en France et n’usant pas suffisamment de sa célébrité pour aider la cause des Noirs aux Etats-Unis d’Amérique. D’ailleurs, lorsqu’elle a fait appel à la NAACP après avoir subi une démonstration raciste assez pitoyable au Stork Club de New-York, l’association a montré beaucoup de réticences pour l’aider dans les démarches juridiques à l’encontre de l’enseigne. On pourrait presque dire que l’intervention du FBI a arrangé la NAACP !

Romain Guerin–Pavec

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